Troubles du comportement alimentaire
Les troubles du comportement alimentaire se définissent par une perturbation du comportement alimentaire. Ils regroupent l'anorexie mentale, la boulimie et l'hyperphagie.
Ces troubles sont très sérieux et peuvent avoir de graves conséquences sur la santé physique et psychique ainsi que sur les différentes sphères de la vie.
Leur impact sur le corps et l'esprit est, dans certains cas, fatal.
Bien que les TCA soient fréquemment associés à l'adolescence et aux femmes, ils peuvent toucher tout le monde. Tous les genres et tous les âges sont concernés !
De plus, il est important de garder à l'esprit que le poids n'a rien à voir dans un diagnostic de trouble du comportement alimentaire. Tous les poids sont également concernés !
Il est donc absolument nécessaire d'être pris en charge le plus vite possible par des professionnels de santé spécialisés dans les TCA.
Voyons ensemble quels sont les différents troubles du comportement alimentaire et comment les repérer.
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L'anorexie mentale
L'anorexie mentale se traduit par un comportement alimentaire restrictif et rigide avec une préoccupation importante du poids et du corps. La simple idée de prendre du poids est absolument terrifiante et le désir de maigrir est intense. L'image et la perception du corps sont également perturbées; en effet, le corps est vu d'une manière déformée et différente de la réalité. Cette altération de la perception du corps et du poids empêche la personne souffrant d'anorexie de se rendre compte de l'état réel de son corps, ce qui peut amener à un déni de la maladie.
L'anorexie mentale conduit bien souvent à un amaigrissement dont les conséquences peuvent être dramatiques, voire fatales.
Le taux de suicide chez les patients anorexiques est également élevé; les conséquences psychologiques et environnementales de la maladie étant source d'une grande souffrance. En effet, la rigidité tyrannique du fonctionnement anorexique est terrible et très difficile à endurer.
La boulimie
La boulimie se caractérise par des crises d'ingestions d'aliments en grande quantité et de façon répétitive. Ces crises se font majoritairement à l'abri des regards et engendrent des sentiments de honte, de dégoût et d'inconfort. Les crises de boulimie créent une véritable souffrance psychique et mènent bien souvent à une incompréhension et à du désespoir.
Généralement, la crise s'arrête à l'apparition de douleurs abdominales.
Suite à la crise, deux types de comportement peuvent s'observer. C'est ce qui différencie les deux types de boulimie:
boulimie avec techniques de compensation/purge
boulimie sans techniques de compensation/purge
Les techniques de compensation/purge consistent à avoir recours à des laxatifs, vomissements intentionnels, régimes, sport… tout cela dans le but de "compenser" les crises de boulimie afin de garder un certain contrôle sur le poids et le corps.
En effet, les personnes souffrant de boulimie se préoccupent de leur poids et de l'image de leur corps, qu'ils aient recours à des techniques de compensation/purge ou non.
Sans forcément être obsessionnelle comme dans l'anorexie, la préoccupation est là. Il n'est d'ailleurs pas rare de constater l'apparition d'une boulimie avant ou après une anorexie.
Cet intérêt pour le poids et le corps permet de faire la différence entre la boulimie et un autre trouble du comportement alimentaire : l'hyperphagie.
L'hyperphagie
L'hyperphagie est un trouble du comportement alimentaire ressemblant à la boulimie. En effet, l'hyperphagie se traduit par des crises boulimiques d'ingestions de nourriture en grande quantité.
Ce trouble est source de souffrance psychique et les crises entraînent des sentiments de honte, de dégoût et de culpabilité…
Cependant, aucun comportement de compensation/purge n'apparait.
La différence majeure entre l'hyperphagie et la boulimie réside dans le rapport au corps et au poids. Les personnes hyperphagiques sont victimes d'une grande souffrance psychique et peuvent se sentir impuissantes face à leur trouble.
Néanmoins, le poids et l'image du corps ne sont pas spécialement préoccupants. Ici, c'est surtout la souffrance psychique relative aux crises et au rapport à l'alimentation qui est douloureuse et non pas le poids ou le corps, contrairement à la boulimie.
Quelles solutions ?
Les TCA sont des troubles mentaux lourds affectant à la fois le psychisme, le bien-être psychologique, le corps et la vie dans toutes ses sphères. Ils sont source d'une grande souffrance et peuvent s'avérer handicapants de plusieurs manières.
De plus, les effets du trouble touchent progressivement la vie entière de la personne atteinte. Il est fréquent d'assister à un isolement social ainsi qu'une réduction ou arrêt des activités scolaires et/ou professionnelles et des loisirs, ce qui contribue à renforcer le trouble alimentaire ainsi que les possibles comorbidités.
Comme nous l'avons vu en début d'article, l'issue peut même être fatale.
Il est donc important de se faire aider et accompagner afin d'entamer un processus de guérison. La prise en charge de tels troubles doit être pluridisciplinaire.
En effet, il est nécessaire de se faire aider psychologiquement par un thérapeute et par un psychiatre, ainsi que par un nutritionniste et un médecin traitant.
L'idéal serait de s'entourer d'une équipe de soignants spécialisés dans les troubles du comportement alimentaire.
Dans certains cas, une hospitalisation est indispensable. Les hospitalisations peuvent être totales ou uniquement de jour, en fonction du besoin et de l'état mental et physique de la personne atteinte.
Bien que les TCA touchent le rapport à l'alimentation, ils restent des troubles mentaux. L'alimentation n'est qu'un moyen d'expression que le psychisme utilise afin de manifester un mal-être, une souffrance. Il n'est pas rare de trouver, dans le passé des personnes atteintes, des traumatismes et/ou des blessures profondes.
Il est donc fondamental d'entamer une psychothérapie afin de comprendre l'origine du trouble alimentaire et ce qu'il exprime. Ce travail de fond donne accès à une compréhension de soi et de son trouble, ce qui aide grandement au processus de guérison.
D'autres thérapies telles que des thérapies cognitives et émotionnelles aident à mieux gérer les symptômes et à travailler sur les schémas de pensées, la gestion des émotions et le rapport à l'alimentation.
Il est également intéressant d'effectuer des séances de thérapies centrées sur le corps afin d'aider à se reconnecter avec son corps et à mieux le ressentir et l'appréhender.
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